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Gilles en visite au Foyer Pierre du Pauvre de Kara, Togo

Venir à Kara, c'est un besoin de l'association "Le Chêne de Mambré" qui soutient depuis maintenant 40 ans, le Foyer Pierre du Pauvre de Kara. C'est aussi un besoin pour les cadres de ce foyer togolais, d'être visités et ainsi confirmés dans leur travail. Ce foyer héberge des enfants pauvres ou orphelins de la région de Kara, au Togo.

Lundi 20 janvier

Publié le 21 Janvier 2020 par Gilles et Catherine LORTEAU in Séjour de Janvier 2020

Lundi 20 janvier

 

Après avoir rédigé les nouvelles de samedi et dimanche, je me rends dans la cour du Foyer.

Je salue tout le monde. Puis Pierre me demande de venir avec lui dans son bureau. Nous prenons le temps de discuter longuement sur son travail. Il était comptable puis depuis juin, cette tâche a été reprise par Alice. Maintenant, Pierre est infirmier. Il avait suivi une formation en apprentissage des soins infirmiers, sur le tas comme il me dit, pendant un an et demi.

 

Puis je retrouve Alice pour préciser l’usage de l’argent que j’ai apporté pour le foyer : un part pour le fonctionnement, une part pour les travaux à effectuer sur les douches. Ce chantier aurait pu commencer plus tôt si les funérailles n’avaient pas accaparé beaucoup de monde.

 

En sortant de chez Alice, je retrouve David et nous parlons mise-à-jour Windows. Son ordi est sous Win 8. Je lui propose de passer à Win 10. Et nous lançons la procédure, bien longue. Ici, il est difficile de faire cette mise à jour vu les conditions d’Internet. J’ai constaté qu’il fonctionne bien avant 6h00 du matin. Puis le débit tombe très bas ou il y a coupure.

 

Après le repas, je pars à pied vers le centre artisanal pour obtenir des modèles de robes auprès des couturières. Comme à chaque fois, on me propose de m’emmener en moto.

Je vais saluer les menuisiers qui sont inoccupés. Nous parlons de la machine à bois qui n’est toujours pas montée. « Ils attendent justement quelqu’un qui sait bien monter des appareils, de l’électronique ».

Je leur propose de s’y mettre, ça fait un an que la machine est chez eux et attend d’être mise en œuvre. L’un des deux menuisiers est plus performant pour comprendre le montage à l’aide du plan (pas très clair). Puis vient le soudeur, Lélé, qui a un atelier mitoyen. Il montre beaucoup de sens pratique. Ça avance bien. On arrive à la fin de la journée : ce soudeur va s’occuper de fabriquer des pieds en tube pour la table de la machine. Il faut juste que je lui avance l’argent pour qu’il achète le fer.

La nuit tombe, il est 17h30 passé. On continuera quand les pieds seront faits. Je discute avant de partir avec le soudeur Lélé sur le fait que en France, il y a l’argent. Je lui parle de la valeur des choses, des logements, des taxes… Il n’en revient pas. Tout le monde imagine que c’est le paradis de l’argent.

En marchant, je pense au fait que ces menuisiers ont attendu 1 an. Souvent, les choses avancent quand je suis présent : je pense que c’est toujours la même raison qui les freinent : on ne peut pas essayer si on n’est pas du métier, de peur de se tromper et de devoir porter les conséquences. Et tout reste en attente, quitte à voir des matériels se dégrader. Et j’ai oublié de faire des photos !

 

Je rentre au Foyer à pied après avoir refusé qu’on m’emmène en moto. Je vois que la marche, ce n’est pas bien vu : c’est pour les pauvres ou les étudiants qui n’ont pas assez d’argent pour avoir la moto.

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