(de la part de Catherine)
Dimanche 13 janvier
Nous sommes partis en moto (avec Donatien vers le foyer 2), tranquillement car il veut économiser l’essence. Il achète l’essence moins chère au bord de la route, celle qui vient du Niger. Elle encrasse le carburateur et le réservoir, mais il trouve qu’il y gagne.
Nous avons fait les 10 km de route et les 5 km de piste en 30 mn. Les autres motos doublées puaient l’essence mal brûlée et fumaient bleu. Car les gens mettent de l’huile dans leur essence pensant qu’ils vont économiser leur moteur… Ici, on a des solutions plus ou moins éclairées, car on sait que les moteurs ne sont pas très solides.
Au Foyer 2, nous avons « inspecté » les douches et mesuré. Nous avons vu plusieurs erreurs de conception qui seront à corriger. Donatien est vraiment compétent. Il va préparer un devis pour mercredi.
Dimanche 20 janvier
Le soir, Donatien me rejoint pour présenter le nouveau devis pour les douches. Et je me propose de lui montrer ce que j’attendrais en tant qu’acheteur : un descriptif des travaux. Car le devis consiste en une liste d’ingrédients classés par thèmes : Charpente, gros œuvre, carrelage…
Et je rédige le devis qui sera une facture également. Je lui montre les tabulations plutôt que les espaces pour aligner les choses. Il découvre Ctrl-C, Ctrl-V, Ctrl-X. Je suis très heureux de lui montrer tout ça.
Finalement, il a diminué le devis de plus de 180 000 F (270 €). Il me montre les photos des travaux qui ont commencé dans la matinée de ce dimanche au Foyer : le puisard est ouvert et un jeune retire les sédiments du fond : il y en avait 70 cm, le puisard fait 1,75m de profondeur.
Pour le moment, le coût total pour les douches est de 970 000 F (1455 €).
Lundi 21
...Je rencontre Donatien qui conduit le chantier des douches, et nous actualisons le devis. Car Donatien est jeune et plusieurs solutions qu’il a choisies ne sont pas les moins chères. Il fait appel à des amis charpentiers ou carreleurs.
Normalement, le chantier devait commencer par l’achat des matériaux. Mais il faut que le camion soit libre. Or, Bernard (le chauffeur) est parti chercher de la drêche, (reste de l’orge utilisé pour la fabrication de la bière à la brasserie de Kara, que l’on utilise pour les cultures). Une fois de retour, il faut vider le camion sur la dalle du toit du dortoir pour que cette drêche sèche, et c’est fait avec des seaux. Donc, pas de camion ce lundi.
Mardi 22 janvier
En allant au foyer, après les salutations, je vois que le camion n’est pas encore vide de sa drêche. On ne va pas pouvoir aller chercher les matériaux pour refaire les douches.
L’après-midi, je pars avec Nestor en moto payer le vendeur de bois pour des planches qui nous permettrons de fabriquer des étagères pour le service social, Rosalie et Alice.
De retour, je repars avec Donatien toujours en moto pour acheter le carrelage.